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Mots sacrifiés
J’ai peur de toucher aux mots
par crainte de leur faire dire
ce que les autres ne peuvent pas comprendre.
Ceux que j’alignais, hier, me sont revenus
comme des blessés de guerre abandonnés.
mots doux comme des caresses nocturnes,
mots tendres comme des sourires d’enfants
mots frais comme des murmures de ruisseaux
mots vrais, rayons de soleil sans obstacle…
Ils sont là, devant moi, non ou mal lus
froissés jusqu’au cœur de leur sincérité.
Quand je pense qu’ils m’ont servi,
chez l’un, pour panser des blessures,
chez l’autre, pour inventer des rêves.
Je les regarde et je me rends compte
que des années durant, ma voix inaudible
ne servait qu’à meubler l’ennui des présences
qui ne retenaient que ce qu’elles voulaient entendre.
Maintenant je comprends mieux leurs sourires
quand le mot aimer me revient blême
comme un animal qu’on a vidé de son sang
Indélicatesse
Juste un contact
et c’est l’enfer des sens
qui devient un Tsunami envahissant.
Une fièvre qui contamine
la paume brûlée par le galbe.
Belle nature aux contours incomparables,
sublimes vertiges que donnent les formes pleines…
Qu’elle était belle,
cette femme marocaine
au retour de son travail !
Ni voile, ni regard baissé,
elle a terrassé l’image
de la femme soumise
et elle est là,
comme une déesse des temps modernes
avec ses volumes, ses courbes et ses lignes,
comme une toile qui respire la liberté.
L’oiseau chante mieux hors de sa cage,
les fleurs fleurissent bien
sous les caresses du soleil.
Le regard devient plus riche
quand la beauté parcourt nos rues
et si elles font rêver les hommes,
ces femmes libres et libérées,
c’est par le rêve
que les grands destins
se construisent !
Dieu qu’elle était sublime
dans sa féminité transparente !
Ma main garde encore
la chaleur de sa hanche
et si les hommes,
aujourd’hui, sont tristes
c’est parce qu’on leur interdit de vivre
par envie, par passion et par besoin !
On ne cache au regard
que ce qui rend malade
l’œil habitué aux arabesques des corps
sait mieux trouver les mots pour les décrire
On ne peut imaginer l’horizon,
même brûlé par le soleil,
que si des rondeurs
viennent déranger sa rectitude !
Habituons le regard masculin
aux méandres des corps qui respirent:
le mal ne vient pas de ce que la nature propose,
il est déjà dans le regard qui ne sait pas lire
le mouvement, les formes et les couleurs.
Vérités
On me dit, souvent, qu’aimer,
est une chance rencontrée
et pourtant je suis sûr que
le verbe aimer se conjugue
avec obstination et art ?
Posez-vous la question:
m’aurait-elle aimé si
j’avais été un autre ?
Si l’homme s’éblouit
dans les courbes et les lignes,
et s’étourdit dans l’algèbre
du regard se voilant de mystère,
la femme, elle, s’écoute parler
du courage de son homme
à être pour elle, une présence
qui s’obstine à ne la voir que belle.
La chance n’existe que pour
ceux qui s’ambitionnent meilleurs,
avec au bras, une jolie femme
ou celles qui s’affichent reines
sur un vieux trône imaginaire.
Aimer c’est regarder le matin
comme une occasion d’être heureux
et voir dans le soir, une promesse
de la délicieuse paix qui ne se cultive
que dans le silence des intimités.
Aimer, c’est une complicité sereine
qui vient entourer de chaînes fragiles
la délicatesse des instants volés
au tumulte des ambitions incertaines.
On n’aime jamais par hasard,
on découvre que celle pour qui,
votre cœur sait battre avec intensité
est celle qui, par un geste, un mot,
un regard ou un sourire saura créer
en vous, tous les rêves qui ont secoué
l’innocence de votre passé pluriel.
Ni un accident ou une coïncidence
mais bien l’esquisse d’un destin
qui ne devient possible qu’avec l’autre.
Ils souffrent bien les incapables d’aimer
quand ils se retrouvent sans l’écho
de leur voix inaudible sans confidences,
quand rien ne vient déranger l’habitude
qu’ils ont à s’enfermer dans leur suffisance
par peur de se découvrir vulnérables
et, c’est meurtris, qu’ils caressent leur déni,
monté comme une armure qui protège
l’image qu’ils brandissent comme un trophée
Chronique
Fiction
Le bonhomme a fait son chemin, non en inventant le fil à couper le beurre mais en haranguant la foule comme un messie potentiel, un libérateur envoyé par Dieu lui-même. Portée par la foule ignorante, il s’est hissé, ses compagnons lui faisant la courte échelle, jusqu’au niveau où il est, aujourd’hui. Le langage dans un arabe châtié ne permet ni la contradiction, encore moins le doute. Tout ce qu’il dit repose sur des vérités que seul, lui, a pu être capable de dénicher. L’individu a fait des études de droits et s’est rôdé à l’art de faire dire à la loi ce qu’il veut. Le terme justice, avec lui, dépend de son statut d’élu. A l’opposition, la justice avait des couleurs révolutionnaires, ponctuées par des tirades où la veuve est l’orphelin avait la place majeure. Il levait le poing fermé pour paraître outré par la misère du peuple qui lui a accordé sa confiance. A la majorité, le bonhomme a changé de tailleur et, comme l’accès au pouvoir a cette griserie qui donne le vertige, la stature a pris de l’assurance et avec le même esprit, il s’est mis à slalomer entre les termes. La justice, pour lui, a évolué pour devenir la poigne qui élimine toute contradiction. L’ambition, placée comme un bagage qu’il porte sur le dos, la cupidité devint le prière qu’il fait, en secret, chaque soir. Il calcule au centime près tout ce qui, dans la loi, pouvait lui faire gagner plus, toujours plus car le bonhomme ne vient pas des riches classes bourgeoises mais des milieux qui calculaient jusqu’à la valeur d’un serrement de main. Dés qu’il sort de son ministère, il remplit, affalé dans le siège arrière de la limousine gouvernementale, les formulaires des frais de déplacement.
La corruption ? Il la connait si bien qu’il s’en délecte à loisir avec, cette pensée diffuse, à qui veut le provoquer, qu’il s’abstient de la combattre, non pas parce que le chantier est immense et les mentalités rigides mais bien parce qu’elle lui permet d’oser profiter sans craindre ni Dieu, ni personne.
La notoriété a remplacé l’objectif des jours de vaches maigres au point qu’il ose, en faisant ses bagages pour aller à Genève où se tiennent les assises des droits de l’homme, de mettre les photos de ses deux épouses, car il est bigame, le coquin !
L’égalité homme-femme, c’est de la littérature pour les fans LGBT. Lui, c’est un homme, avec ce H qui a odeur de virilité. Au point que pendant 24 ans, il avait oublié le droit quand il s’agissait de payer ses cotisations à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale pour la pauvre secrétaire, une femme, aujourd’hui, décédée sans avoir profité de sa retraite. C’est cela l’homme dans toute sa splendeur. Narcissique à outrance, arrogant jusqu’à l’insulte et profondément manipulateur.
On crie au scandale, on fustige l’individu mais point il lui en faut quand il s’agit de faire le mort. Le courage, pour l’homme, c’est oser au lieu de reconnaître ses erreurs. La justice ? Il connait et si dans l’esprit du citoyen, c’est un sceptre qui plane au dessus des têtes, pour lui, ce n’est pas souci prioritaire.
– Kenza ! Tu as fait signer les « heures sup » de la semaine dernière ?
Quitter doucement
Quand on commence un projet
on voudrait qu’il n’ait pas de fin
tout en sachant, qu’un jour, il s’achèvera.
Alors pourquoi se mettre en colère
quand un amour s’éteint doucement ?
Est-ce parce qu’on y a tout mis
sans penser qu’on aura à tout perdre.
Certitude contre impression ou alors,
secrètement, on a tout voulu pour soi
sans penser, un jour, que l’autre aussi
a le droit d’être plus heureux, ailleurs.
Quand la flamme rend le dernier soupir
l’obscurité remplace la douce lumière
qui éclairait ce qui restait à parcourir.
Parfois, quitter quelqu’un doucement
est l’ultime preuve qu’on peut lui offrir
alors qu’on l’aurait aimé indéfiniment.
Le laisser partir, c’est aussi l’aimer:
Ne lui dit-on pas, à chaque heure,
que seul compte son bonheur ?
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