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Merci pour texte fantastique. Il n'y a rien de plus important que la liberté. Bonne journée Nourr Edine !
Merci
Et doucement la porte
de la grande cage dorée
s’ouvrit toute grande,
l’oiseau s’ébouriffa les ailes
le regard apeuré mais étonné
l’air qu’il respirait prit un autre gout.
La liberté a un arôme de fruit mûr,
elle transcende l’âme et sublime l’esprit.
Avec elle, même l’hivers prend des couleurs
de printemps vierge et d’été brûlant
Tu me laisses partir et c’est tant mieux,
mon chant est plus beau par ciel clair.
Jouer le bibelot dans ton décors
ne convient pas à mon âme
qui ne brille qu’indépendante.
Me forcer à chanter les airs,
qu’à toi seule, conviennent
est l’erreur à ne pas commettre
quand on veut vivre pour aimer.
Du perchoir, je saute et étire mes ailes
jusqu’au bord de la fenêtre
je me retourne et te regarde
triste pour n’avoir pas su m’aimer.
L’amour est un joyau
qui n’a pas besoin
d’écrin pour briller et éblouir
Il est éblouissement à lui tout seul
et ne savent le voir que ceux qui,
pour un grain de sa poussière,
ils vendraient leur âme sans comprendre.
Regarde moi partir et disparaître,
le regret et le remord sont inutiles
quand le cristal, même recollé,
s’est fracassé sur l’insouciance.
Si, chaque jour; tu viendrais à ta fenêtre
avec l’espoir de me voir revenir,
je serai à mille lieux des espaces,
prison que des barreaux d’acier limitent,
ou pour quelques grains jetés…
Me forcer à chanter est ignorance.
Sur les branches des acacias
ou à l’ombre des chênes centenaires
mon chant est enchanteur,
ma voix arrive à faire frissonner
la rosée sur les pétales de roses.
Elle donne la chaire de poule
à la vieille impatiente de mourir
et réveille la joie dans les ventres affamés.
Je n’appartiens à personne
et je m’appartiens, dis-toi bien,
comme il m’appartient de décider
qui, quand et comment il faut aimer.
Adieu aurore précèdent le soleil
Adieu printemps en retard
Adieu, impatient et précoce été
Adieu aux mots qui, incertains,
naviguent dans un seul sens
Adieu aux rêves que,
sans droit, on impose.
Je vole, seul,
au dessous des nuages
et à chaque battement d’aile
ma liberté reprends ses droits.
Mon cœur bat et mon âme respire
l’air des oiseaux solitaires mais libres !
Ma vie, c’est demain…
Derrière moi,
il n’y a qu’une mémoire
insaisissable et imaginaire
comme une promesse donnée
jamais réalisée…
Il y a un serment d’allégeance
à peine chuchoté sur le baiser premier.
Il y a un regard dessiné comme une galaxie,
immense, lointaine et infinie.
Quand je me retourne pour regarder,
des larmes collent à mes cils
et m’empêchent de voir, discerner
la forme que j’ai crue éblouissante
les courbes, en apparence, vertigineuses
et les volumes taquinant le désir.
Je ne vois, ni l’éclat des mots
ni la musique des pas,
encore moins cette peur
de tout perdre un jour.
Ai-je été berné ?
ou ai-je voulu me berner ?
Qu’importe !
le cadavre de mon passé
gît sur la chaussée couverte
par le pas étranger des ombres
qui passent sans me regarder.
Il est mort le temps des attentes vaines
celui des joies que j’ai crues réelles,
celui des baisers interminables
et celui des corps confondus
dans l’allégresse des amours véritables.
Aujourd’hui, il me faudra revoir
ma tendance à croire et à imaginer
que derrière chaque regard, chaque sourire
il y a des âmes qui vivent sans compter,
il y a des cœurs qui vibrent à mes poèmes.
Je ne meurs pas mais je tue en moi
les pensées gratuites et les élans souverains.
J’étouffe, pour toujours, le souffle des mots
qui partaient soigner des blessures
dont je n’étais pas responsable.
L’amour est une statue de glaise
qui prend forme sous les doigts
qui s’entremêlent pour vivre.
Est-ce ma faute si certains regards
voient le voile sans regarder derrière ?
Est-ce mon tord que de croire comme un enfant
que le sein qui nourrit est un don du ciel ?
J’ai voulu écrire ma vie comme un roman
j’ai découvert un brouillon orné de ratures.
J’ai perdu du temps à soigner l’orchidée
fragile et malade des courants d’air,
Trop de maladresses ont fini par ternir sa présence.
Elle n’est pas morte, elle attend
qu’un jour, dans la solitude de mon amertume,
elle s’étirera, grandira et fleurira
à l’abri des corps médiocres et inutiles.
Sa vie, douce orchidée, est pareille à la mienne
nous ne savons grandir qu’a l’ombre
du courage des mots et des actes.
Elle et moi, ne savons tricher que pour éblouir
nous ne savons mentir que pour adoucir
la douleur des cœurs en déshérence.