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La loi, divine ou humaine
Quand, dans un pays, s’installe une sorte de dichotomie qui rend floue, la frontière entre le droit et le non droit, les citoyens choisissent de n’obéir qu’aux lois qui ne les atteignent pas. Un peu comme pour les enfants du divorce qui préfèrent aller vers le parent le plus conciliant. Depuis l’avènement des islamistes qui ont réussi à récupérer la colère du 20 février 2011, nous assistons à une surenchère entre le droit humain et le droit divin. Les grâces, l’impunité et souvent l’injustice, comme celle qui entache les délits d’opinion, ont installé dans la conscience collective cette certitude que seule la justice divine est implacable. Cette certitude ne s’est, réellement, installée qu’avec le discours d’un Ramid hypocrite ou un Benkirane, mégalomane. C’est d’autant plus efficace quand cette certitude est, habillement relayée par les fous de Dieu, genre Nhari ou Abou Naïm.
Le pouvoir semble avoir sa démocratie, avec ses élections « naziha », son parlement, ses institutions et sa soi-disant liberté d’expression et se contente de regarder la rue prendre le pouvoir, avec ses réseaux sociaux, ses gourous et ses groupes. Nous sommes à l’orée du faux semblant.
Le droit, recroquevillé dans l’antichambre d’une constitution, elle-même phagocytée par le religieux avec son article 3 qui confirme la légitimité du droit divin sur le droit humain.
Dans ce sillage chaotique, des justiciers apparaissent, des guerriers mettent les couleurs du Jihad et dans les consciences réduites à la lecture unique, la loi n’est que divine. On égorge des scandinaves venues, comme le diable, tenter les croyants, on viole en toute impunité avec cette assurance que c’est Dieu qui a voulu la femme, soumise et servile.
une surenchère morbide entre le droit humain et le droit divin.
Il s’est installé, alors, une nouvelle conviction chez la plupart, celle qui veut que seul Dieu punit et sanctionne mais plus tard, après la mort. La sanction, de par, son absence d’immédiateté, ne fait plus peur. On s’arme d’épée comme au temps du prophète, on s’en vante jusqu’à poser devant son smartphone pour se convaincre et convaincre les autres de son ralliement à à loi divine. L’autorité, en uniforme, devient vassale et se contente des petits larcins ou rixes dans les quartiers et les ruelles. On se plaît à brandir le radar mobile pour surprendre les chauffards ou faire les sentinelles au feu rouge.
Dieu règne et gouverne par la voix du peuple qui n’a nul besoin du droit et du code pénal. Tout est écrit dans le bréviaire distribué aux portes des mosquées. D’ailleurs, qui oserait aller demander à l’imam de baisser le volume de sa sono quand il appelle à la prière de l’aube, ou demander au chauffeur de taxi de changer de station quand le Coran y est psalmodié. A ce niveau, la religion est devenu hors la loi.
Simple !
A chaque fois que je reste, le souffle coupé devant la beauté d’une brindille, d’une fleur, c’est une prière que je fais à Dieu, une louange pour tant de miracles. Quand on sait voir les êtres et les choses, on est encore plus près du créateur qu’on ne le croit !
Voile ou pas voile ?
Il y a comme un oxymore en assimilant comportement dogmatique et esprit libre, le premier dresse les frontières que le second s’acharne à vouloir détruire !
Je suis outré quand je lis des énormités sur le port du voile. Tenir des propos de basse facture à l’encontre d’une personne qui porte le voile, c’est agir, de la même manière, que ceux qui veulent l’imposer comme faisant partie de la foi. Le voile, doit-on le rappeler, n’est qu’un accessoire. Il n’indique ni le degré de piété, ni le symbole d’une religion.
Quand il est ostentatoire, celles qui le portent en se soumettant à cette dérive ne sont qu’en partie responsables, parfois même, relevant du mimétisme. Ce sont les prédicateurs que l’on doit blâmer car ils en ont fait un signe de ralliement, un peu comme une manière de se distinguer des mécréants. Si porter le voile rendait la femme plus musulmane, ce morceau de tissu aurait des pouvoirs que même Dieu n’a pas prévu.
Porter le voile est peut être un signe distinctif depuis l’avènement de l’Islamisme mais au lieu de foi, ne vaudrait-il pas mieux, parler d’ignorance ? Promenez-vous dans n’importe quel pays musulman et selon le degré de développement, le nombre de femmes voilées peut plus indiquer le taux d’ignorance et de manque de liberté que le degré de moralité.
Nul n’a ce droit de juger une femme ou un homme sur son accoutrement, comme nul n’a le droit d’imposer sa manière de pratiquer son culte à quiconque et, comme le droit à son image, le port du voile est un droit et une liberté tant que cela demeure dans l’espace vital et privé d’une personne mais dès qu’il prend l’allure d’un uniforme, un signe de ralliement, il y a problème car nous entrons de plein pied dans le communautarisme et de là, dans la culture de l’exclusion.
Porter le voile n’a de sens que quand il devient comme ces galons qui régissent une hiérarchie militaire et divise la société en bons et mauvais citoyen sinon, il peut devenir, et c’est ce qu’il est à la base, un accessoire comme un châle ou un couvre chef. Cette agitation intellectuelle autour de quelques centimètres carrés de tissu n’a ni sens, ni utilité. Le mal est en amont, chez ceux qui veulent nous faire croire qu’ils détiennent la vérité absolue, ces prédicateurs qui font de la religion, un commerce abjecte et rentable, à la fois.
On n’a aucune obligation à respecter le voile comme signe religieux mais on est obligé de respecter la personne qui le porte. C’est son choix, réfléchi ou pas, mais son droit à porter ce qu’elle veut. La valeur d’un individu n’a jamais été dans son apparence, elle est dans ce qu’il a derrière son accoutrement.