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Je reviens
Je reviens, l’âme lavée des éclaboussures et l’esprit, enfin libre du poids de la contrainte d’une morale qui interdit toute liberté d’être. Ils ont inventé le mensonge et la diffamation pour faire taire cette douce et belle énergie qui fait les vrais êtres.
Ils ? tous ceux et celles qui jouent avec des mots dont ils ou elles n’ont aucune idée quant à leur véritable sens. On a voulu m’éblouir pour pouvoir m’asservir mais c’est méconnaître le pouvoir des âmes qui ne veulent pas mentir. Ce qu’on dira, quand j’aurais le dos tourné n’a d’effets que sur leur propre incapacité à pouvoir être ce qu’ils sont vraiment. La bêtise ne triomphe que le temps du doute qu’elle arrive à faire naître mais la vérité triomphe toujours au sein des sensibilités indemnes et véritables. Il n’est pas vrai qui veut même quand il s’habille aux couleurs pâles des apparences.
Je ne suis le fils de personne et toute ma raison d’être a été et sera ce que je suppose vouloir être. Quand on a voulu faire mentir mon verbe, on a oublié que ce qui touche le plus dans une phrase, ce n’est ni le choix des mots, ni la musique qu’ils peuvent promettre mais la cause véritable qui est à la base de leur naissance.
De ma sensibilité, j’ai fais une belle manière de vivre et, un peu comme la différence entre l’artiste véritable et celui qui fait semblant, vivre libre et survivre sont deux océans que sépare le mur factice d’une morale qui arrange les incapables.
je reviens pour opposer au mensonge, la vérité qui fait peur et fait trembler les existences fragiles et incertaines. Entre le baiser qu’on supporte et celui auquel on aspire, la magie est dans le sentiment véritable.
L’instant d’une pensée incertaine, j’ai failli titrer ces mots « la bêtise m’a tuer » en mémoire de Omar Raddad, cet innocent coupable qu’on n’a pas voulu acquitter faute de courage d’affronter la vérité !
Ce n'est pas ce que tu écris qui dérange, c'est ton art de la construction sémantique qui fait de tes phases une puissante flèche qui portent un coup fatal aux fossoyeurs de la vérité et une délivrance pour ses amoureux. Continue à écouter ton cœur et ton intuition ils sont les architectes de ton art. Mais écoute les aussi après avoir délivré ton message car la réaction à la réaction est plutôt une stratégie piège de leur ennemi : l'ego. Méfie toi de ce chien de garde, il cherche à chaque occasion de sauter du rang de serviteur à celui de maître.
A l’orée de l’absurde
A cause de quelques esprits trop tournés sur leur enveloppe charnelle, nous nous débattons avec l’absurde. A la fois handicapante et étouffante, l’ambiance que distille nos institutions sent le renfermé. Pour sortir au soleil et respirer à pleins poumons, il faut se cacher, ne pas faire voir aux autres notre soif de vivre. Un pays jeune, le regard tourné vers l’occident, porte des chaines trop lourdes pour marcher, courir et danser comme tout le monde. Tu regardes ta main et l’autre qui n’a rien à faire, te conseille qu’il faut tourner l’index vers le sol pour ne pas offenser les anges invisibles. Ils ont appris, par cœur, qu’ils ont le devoir de t’empêcher de respirer autrement que comme ils l’ont décidé.
Sur le trottoir des négligences, un carton entre le sol et son corps, la forme humaine, que personne ne remarque, cuve son alcool à brûler. Il noie les morsures de l’exclusion dans ce breuvage qui lui brûle la gorge et l’entraîne vers ces paradis artificiels où la misère est un luxe que ne se paient que les vrais hommes. Son passé se confond avec les brumes que soulèvent l’injustice et l’humiliation. Au réveil, chaque matin, instinctivement, il prend la pose du mendiant, tend la main et murmure « à la grâce d’Allah ». Parfois, il ouvre les yeux quand le bruit d’une pièce jaune de monnaie tombe et tout en faisant ses comptes, il se surprend à se dire qu’il a,
C'est un grand plaisir a lire ce morceau de la réalité ô combien amère !
maintenant, de quoi se payer une petite bouteille d’alcool à brûler. Pour manger, il inspectera les bennes à ordures, derrière le supermarché ou celles du grand immeuble où habite le député. Ils jettent plus qu’ils ne consomment, les familles qui ont trop d’argent. Chaque vendredi, il s’en va vers la mosquée du quartier voisin pour voler quelques bouchées de semoule et quelques os, avec un peu de viande. Il évite la mosquée de son quartier depuis que l’imam, un jour, l’avait chassé quand il l’avait trouvé, se pressant avec quelques femmes et, dans son regard, il avait surpris la haine dans les yeux de l’homme d’Allah. Quand il pense à Allah, il exhale un profond soupire et se dit qu’il avait renié les humains depuis qu’ils ont pensé le tromper en faisant semblant d’avoir la foi. Allah a vu leur perfidie et leur mensonge et prépare pour eux, dans l’enfer, les braises les plus ardentes. « Un musulman, dit-il, ne doit jamais mentir ! » N’a-t-on pas dit qu’Allah voit tout, entend tout. Il l’avait lu, quelque part, avant que l’alcool ne le poussa à tout abandonner. Il avait vu El Hadj Mustapha avant qu’il ne gagna les élections, il était chétif et discret mais depuis qu’il siège au parlement, il avait pris du poids au point qu’il ne regarde plus autour de lui. Il sort, le menton vers le ciel et s’engouffre dans sa belle et grande voiture. Il avait changé, El Hadj Mustapha. Il avait pris une seconde femme, beaucoup plus jeune que la première. L’argent lui avait fait oublier Allah et ses recommandations. La charité était devenue l’incitation à la paresse. La solidarité s’arrêtait à la porte de son immeuble.
Le compte y est, quand la pièce de vingt centimes tomba. Il se leva et se dirigea vers la quincaillerie où l’attendait sa bouteille d’alcool à brûler.