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Un autre regard sur le Maroc,
celui d’Eugène Delacroix. Un peintre français considéré comme un des principaux chef de file du mouvement romantique. Il se fait connaître avec un de ses premiers tableaux « La Barque de Dante », en 1822. Son style, qui privilégie la forme général du tableau et appuie les couleurs, tranche avec le néoclassicisme. Ce sera aussi le cas de ses œuvres suivantes, notamment « Scène de massacres de Scio » (1824) et « La Mort de Sardanapale » (1827). Mais Eugène Delacroix est notoirement connu pour don tableau « La Liberté guidant le peuple » (1830), devenu un symbole de la démocratie.
En 1832, le peintre entreprend un voyage au Maroc et en Algérie, Il y accompagne le comte de Mornay, envoyé spécial de Louis-Philippe pour une mission diplomatique, auprès du sultan Moulay Abd el-Rahman.
Il est un des premiers peintre à se rendre sur place, où il réalise de très nombreux croquis. En rentrant en France, il peint une de ses toiles les plus connues, « Femmes d’Alger dans leur appartement », tableau à la fois romantique et orientaliste.
Eugène Delacroix meurt en 1863. Il laisse derrière lui de nombreux tableaux mais aussi des carnets de croquis – notamment ceux du Maroc !
"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection pour le peuple, est le plus sacré et le plus indispensable des devoirs."
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L’Art et le corps
L’ébullition qui secoue, par ses remous, les sociétés dites musulmanes, autour du genre est un passage obligé vers la libération de la pensée. L’école des beaux art à Paris en illustre les étapes puisque, dans les débuts de sa création, seuls les hommes pouvaient poser nus. La femme et son corps étaient encore assimilés à la tentation,, au péché et aux mœurs légères. la représentation du corps humain masculin coïncidait avec l’idée que l’église préconisait. Le corps masculin reflétait la posture parfaite de l’âme humaine.
Nous en sommes, à ce stade de la renaissance quand l’esprit commença à explorer les interdits et, si certains manipulateurs de la foi parlent de renouveau, en réalité, c’est juste une nouvelle campagne publicitaire qui tente de revendre le même article avec un nouveau discours. Rien, au fond, n’a changé. Ni un disciple d’Al Bokhari n’a inventé une nouvelle lecture des écritures, ni celui d’Ibn Taymia n’a ajouté un nouveau module à la station spatiale international. Ils en sont aux premiers balbutiement de l’alphabet du progrès. Toute leur crainte est dans la menace que représente la libération de la pensée, pour le modèle qui fait vivre des universités qui se veulent ecclésiastiques ou des mouvances qui s’autoproclament défenseurs d’une civilisation qui a été, comme tant d’autres. En s’accrochant à leur « has been », ils tentent de prolonger leur influence même quand ils savent qu’ils mentent au nom du Dieu qu’ils ont inventé.
Dans notre art de vivre, on peut distinguer ce travail qui continue de refaire le même geste pour arrondir les rugosités et recréer, à chaque fois, la même harmonie qui caractérise le génie artisanal et il y a l’approche moderne qui utilise science et technologie pour refaire, non pas le geste mais la forme. Indubitablement, l’art passe de ce qui émerge de la tradition respectée, sacralisée et reproduite indéfiniment à ce à quoi on aspire quand nous avons visité des galeries à Londres, Paris ou New York. L’édification d’une copie conforme du Musée du Louvre à Dubaï dénonce et annonce, sans le dire, cette marche inexorable de l’esprit humain, même quand il est coincé, volontairement, sous des siècles de discours archaïques.
Cette vision atteinte de strabisme fait que nous admirons à voix basse ce qui se fait ailleurs tout en psalmodiant l’histoire que nous voulons reproduire sans jamais la changer. Nous vivons, avec douleur, ce déchirement en adoptant une résistance agaçante quel que soit le niveau d’instruction atteint et c’est dommage car cela ne signifie qu’une chose: la superficialité d’un cursus subi et choisi pour un seul but, le diplôme. L’esprit porte alors, dans ce cas, des œillères et pire encore quand il ne se rend même pas compte de la rigidité qui le rend inapte à réfléchir. Au nom d’un bout de papier qu’il affiche, dans un cadre, accroché sur le mur de son bureau, il se croit autorisé de contredire sans arguments.
A l’image de ceux et celles qui obtiennent des invitations au festival sans posséder ni le génie, encore moins le talent ou la prestance ! Beaumarchais dira “Médiocre et rampant on arrive à tout.”
Pauvre et maladroit
Juste cela pour parler aux hommes
qui veulent oublier le timbre d’une voix
qui dérange leur arrogante suffisance
après avoir consommé le plaisir
sur des lèvres qui tremblent !
Réveiller le regard quand il se libère
et redevient humain et vrai.
Rappeler le souvenir d’un cœur
qui a tremblé pour un baiser.
Cette beauté que tu veux étouffer
pour ne plus faiblir, ne plus frémir
c’est un peu de toi que tu assassines.
Tu apprends à mépriser le désir
alors qu’en toi, tout chante et tout crie
pour retrouver la fraîcheur
de la source que tu veux détruire.
Tu peux mentir aux autres
en faisant semblant d’être étouffé par la colère
mais tu sais, qu’elle seule, sait bercer ta solitude.
Elle, seule, sait panser tes blessures
quand, humilié par la vie, par les autres,
tu reviens retrouver ton orgueil meurtri
dans la chaleur de sa présence,
Dans le doux murmures des mots
qu’elle sait choisir, qu’elle sait inventer.
A quoi te sert la vie si elle en est absente ?
A quoi te sert le courage si tu n’as rien à défendre ?
A quoi sert la lumière si tu ne sais pas voir
l’humanité toute entière au creux d’une croupe
qui danse pour, simplement, t’éblouir ?
Contrôle mieux ta soif à la conquérir car
c’est à petite gorgée qu’on déguste mieux les nectars !
Carnets ``Voyage au Maroc`` Eugène Delacroix
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