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Ne plus être, ne plus exister pour ne plus respirer l'haleine fétide, de ceux qui ne veulent pas reconnaître que l'on puisse penser autrement qu'eux.
Adieu
Ne plus être, ne plus exister
juste rester dans le silence
d’une solitude bienfaitrice.
il y a, en moi, comme un ras le bol
des amitiés frelatées à l’hypocrisie
des visages qui vous sourient
avec derrière des milliers de pensées
meurtrières et assassines..
On m’en veut d’être entier
quant aux valeurs que je veux miennes
de la liberté de penser à l’audace
de contrer le discours arrangé
ou la prétention sous des allures de noblesse
Ne plus être, ne plus exister
pour voir la médiocrité triompher
sur des fronts ridés par le mensonge
chaque jour, je fais face à l’ignominie
l’attitude poltronne de ceux qui me citent
ailleurs, à la troisième personne
sans pouvoir m’affronter pour distiller
un venin inodore qui fait penser
à la traîtrise innommable des esprits
qui ont atteint leur limite autorisée.
Ne plus être, ne plus exister
pour ne plus respirer l’haleine fétide
de ceux qui ne veulent pas reconnaître
que l’on puisse penser autrement qu’eux.
Ils cherchent l’alibi pour s’allier au premier
qui, sans comprendre se manifeste
pour contester pour le plaisir d’être
Leur odeur me rend malade
et leur présence m’indispose
comme j’ai déserté, pour d’autres
la chaleur d’une mère qui savait
qu’en moi, il n’y a point de faux semblant,
je m’éloigne de cette curée infecte
où se mélange la fraîcheur des pensées véritables
à la moiteur des mots incapables qui n’arrivent pas
à comprendre que ce qui manque en soi
n’est pas meilleur à ce qui est en nous.
Ne plus être, ne plus exister
sous ce prénom qui procure un mal être
à ceux qui, incapables de se contenir,
mélangent leur médiocrité à la chaleur
du bonheur d’être ensemble..
Je m’en vais ailleurs, peut être
là où jamais une goutte de haine
ne touchera le sol que je foule
je me parlerai tout seul pour écouter
la musique des mots que j’invente
non pour éblouir ou paraître
mais juste pour le plaisir de jouer
avec le sens et les nuances
comme on joue sur le clavier froid
d’un piano qui dort sous la poussière.
Tout homme aime deux femmes: l'une est création de son imagination, l'autre n'est pas encore née.
AMGHAS,
au pied du Moyen Atlas
Triste fin
L’amour est malade du quotidien,
L’habitude l’a rendu commun
La main ne tremble plus quand
elle rencontre le galbe ravageur
et, le regard s’obscurcit à l’ombre
de ce qui dérangeait le soleil.
Il n’a fallu que d’un mot négligeant
pour que la lèvre cesse de frissonner.
Le baiser fade et la caresse insensible,
sous le costume de l’indifférence.
L’amour meurt par excès de confiance
L’orgueil donne le coup de grâce.
L’excuse et le pardon s’évaporent
dans les recoins sombres de la mémoire.
Le poète agonise et la muse s’en va
entraînant la lumière derrière elle.
C’est ainsi que l’innocence des enfants
meurt, lentement, dans les relents fétides
des égoïsmes qui s’obstinent et résistent.
Adieu mots frivoles et baisers poltrons.
Adieu cœur palpitants et genoux tremblants,
Suis-je ainsi né ? Heureux de mourir
Quand le parfum devient mauvaise odeur.
Un soir, quelque part, au pied du moyen Atlas, la nuit était douce, juste en dessous de la température du corps. De ces nuits, favorables à l’imprévu, réticentes au verbe creux et qui préparent en silence, le baiser maladroit furtivement comme un flocon de neige dans les mirages du désert…
L’âme se détend, l’esprit se repose et la raison s’oublie. Les sens deviennent réceptifs au moindre changement dans le regard qui s’interroge, la main qui se cherche, entre la chaleur du corps et celle qui jaillira quand les corps se rejoignent…
Même torpeur dans l’âme, même état d’esprit…
Comme si le contexte n’était là que comme un décor qui change, l’histoire reste « UNE » !
Dois-je continuer ?
Autour du feu, les regards deviennent immobiles, se contentant du spectacle des flammes, la lumière dansante qui réchauffait les visages semblait envoûter les âmes. Une douce torpeur, en partie à cause de l’ odeur du bois qui brûle mais surtout, grâce au silence rythmé par le grillon. De temps à autre, la présence de l’un ou de l’autre s’impose et c’est comme dans ces films de magie où l’âme quitte doucement notre corps pour aller, presque en rampant vers les fines chevilles immobiles et froide. Comme une lame de fumée, elle s’enroule plusieurs fois autour des pieds et remonte le long des mollets qu’elle semble lécher pour s’élargir et s’attarder sur le galbe des genoux et descendre en riant le long des cuisses…
C’est à ce moment qu’elle se réveille presque en sursautant, toute baignée de cet état proche de l’orgasme; elle semble sortir de ce genre d’état qui la terrorisait et qu’elle aimait tant: Se laisser aller ! Elle se rendit compte et se rattrapa: « Ton feu est en train de mourir… » me dit-elle, presque un aveu indirect de cette joie interne qu’elle ressent, à chaque fois que mes réactions sont à l’image de ce dont elle a besoin: se sentir femme, attirante et importante et Cela ne voulait dire qu’une chose, elle a aimé cette incursion discrète dans l’espace vital de son corps.