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La constitution marocaine de 2011
Préambule:
(…)
« Mesurant l’impératif de renforcer le rôle qui lui revient sur la scène mondiale, le Royaume du Maroc, membre actif au sein des organisations internationales, s’engage à souscrire aux principes, droits et obligations énoncés dans leurs chartes et conventions respectives , il réaffirme son attachement aux droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus, ainsi que sa volonté de continuer à Œuvrer pour préserver la paix et la sécurité dans le monde. »
(…)
Titre II
Libertés et droits fondamentaux
Article 19
L’homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, énoncés dans le présent titre et dans les autres dispositions de la Constitution, ainsi que dans les conventions et pactes internationaux dûment ratifiés par le Royaume et ce, dans le respect des dispositions de la Constitution, des constantes et des lois du Royaume. L’Etat marocain Œuvre à la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes. Il est créé, à cet effet, une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination.
Entendons-nous bien !
Les droits et les libertés sont garantis par la constitution mais, cette même constitution définit les limites et la manière dont on peut en user. Quand le « très rifain » vilipende, nommément des responsables, quand, après une sourate ou un hadith, il parle au roi avec discourtoisie, n’oublie-t-il pas que ce même roi est un descendant du prophète ? Nonobstant le texte consacré au chef de l’état dans son titre III qui lui confère des prérogatives dont le sieur « très rifain » n’est même pas en mesure d’en estimer l’importance et la gravité, il y a, dans ce beau pays qu’est le Maroc, ces valeurs, millénaires, du respect, de la tolérance et de la solidarité qui font notre spécificité et notre originalité.
Si on veut, dans le cadre de la gestion de la chose publique, revendiquer des droits, comme dans tout état dit de droit, il y a des procédures civilisées, des démarches obligatoires et des comportements indispensables pour que, justement, le pays devienne juste et protecteur du faible et de l’opprimé. Il y a, heureusement, dans ce pays, des institutions, des organismes et des entreprises qui ne sont pas nées de la génération spontanée mais bien de l’effort collectif, de l’endurance et de l’obstination. Nous ne sommes pas un pays avec une économie dirigée ou planifiée qui contraindrait l’état à agir, en lieu et place des citoyens. Nous sommes dans le cadre de la libre entreprise où chacun peut entreprendre à sa guise et selon ses moyens. Nous élisons des représentants pour défendre nos intérêts, nos droits et nos libertés. En quoi le chef de l’état serait-il responsable de l’incompétence de ceux que nous avons nous-mêmes élus ? Au contraire, il veille, scrupuleusement et religieusement à ne pas intervenir dans nos choix et c’est à nous qu’il revient de nous en vouloir pour n’avoir pas su choisir.
Pour ceux qui ne veulent pas croire au jeu de la démocratie et ses règles, il y a l’action dans le cadre de la loi, soit au sein d’un parti, soit au sein d’une association. Si cela semble insuffisant, nous ne demandons qu’à voir ce moyen qui respecterait, mieux, nos droits et nos libertés.
La différence entre le chaos et la civilisation tient dans ce respect des convenances communes. Il me serait inconcevable de manquer de respect à un homme âgé, et pourtant, cela n’est écrit nulle part. C’est cela, l’âme profonde du Maroc. Il ne sait pas contenté d’être civilisé, il s’est, en plus, octroyé l’obligation d’être dans l’élégance de l’acte et du verbe.
Penser à stigmatiser le comportement incontrôlable de ceux qui veulent faire du Rif, une région d’exception simplement pour ne pas inciter d’autres régions à faire de même, c’est oublier le droit et la force de la loi. Nous avons connu « Siba » et même si certains y voit une insurrection contre le pouvoir central, il n’en demeure pas moins qu’elle n’est que le souvenir de l’état d’un pays quand le droit disparaît au profit de la loi du plus fort.
On peut crier jusqu’à devenir une foule sans pour cela signifier qu’on a raison parce que nous sommes plusieurs ! La seule force capable de donner à chacun ce qu’il mérite, c’est la loi. Le respect de la loi, quel que soit son statut, sa fortune ou ses relations, est le seul garant d’une justice aveugle et implacable !
RACHID YAZAMI
«Les batteries au lithium, un défi du 21e siècle» était le thème de la conférence animée par le physicien marocain Rachid Yazami, inventeur des batteries au lithium, jeudi au siège de l’Université privée de Fès (UPF).
Organisée par l’Association Fès-Saïss en partenariat avec ladite université en ouverture de l’année universitaire 2019-2020, cette conférence constitue une opportunité pour rendre un hommage à cet ingénieur et inventeur originaire de la ville de Fès et qui a remporté récemment le Prix «Arab Investor Award» dans la catégorie «Application verte».
Natif de Fès en 1953, Rachid Yazami est le premier scientifique arabe à découvrir en 1980 l’anode graphite pour les batteries rechargeables au lithium, utilisées actuellement dans des téléphones mobiles et les voitures. Il est le concepteur d’une puce capable de recharger les batteries des Smartphones et les véhicules électriques en seulement dix minutes. Ces batteries au lithium, appliquées aux voitures, contribuent grandement à la protection de l’environnement.
Rachid Yazami a fait ses premières études aux lycées Moulay Rachid et Moulay Driss a Fès, avant d’être admis à l’Institut Polytechnique de Grenoble (INP) en France où il a occupé le poste de directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Il occupe actuellement le poste de professeur en Énergétique à Nanyang Technological University (Singapour).
Le Pr Rachid Yazami, qui a animé plusieurs conférences dans plusieurs universités internationales, compte à son actif plusieurs brevets d’invention et des centaines de publications scientifiques. Titulaire de plusieurs prix et distinctions, il est décoré par S.M. le Roi Mohammed VI du Wissam Al Kafaa Al Fikria en 2014, lauréat en 2014 du Prix Charles Stark Draper de la National Academy of Engineering (NAE) et en 2018 du Prix «Innovation scientifique et technologique», dans le cadre de l’initiative «Takrim 2018», qui lui a été décerné au Koweït.
Chaque jour
Le matin se réveille au chant plaintif de la femme qui « bizness » (1) le pain rassi, donné comme une aumône. Les infos sur l’écran cathodique qui défilent comme un film d’horreur avec ses « affaires », ses crimes contre l’Humanité, sa désinformation et le relent des odeurs de manipulation collective. L’intox continue sur les chapeaux de roues avec les images paradisiaques de la sacro-sainte publicité qui ferme la marche de ce temps qui ne ressemble en rien à la vie telle que nous la rêvons, telle que nous la voulons. Le café se refroidit plus vite si on ingère toutes ces insanités sociales et la journée s’enfonce dans la brume maussade du découragement face à cette vision myope qu’ont les individus dès qu’il ne s’agit plus de leur petit confort personnel. Combien sont-ils, ceux qui restent lucides pour échapper au grand complot auquel on participe, volontairement ou non et qui nous entraîne, lentement et surement, vers la déchéance humaine, vers la jungle où le pauvre devient plus pauvre et le riche plus indécent ?
Chaque jour vient confirmer que si les uns luttent pour survivre, d’autres s’acharnent à s’accaparer de la moindre bouffée d’oxygène des narines tremblantes des enfants qui ne savent rien et qui n’ont rien, encore, fait. La sagacité des requins à vouloir garder le ventre plein, la cupidité des gens, déjà, trop riches ou l’usurpation sans vergogne, par certains, de statut qui ne prennent jamais de vacances par crainte d’être remplacés. Le petit voisin qui, tous les deux jours, transvase le diesel de l’état, (l’état c’est nous) de la voiture « darak al malaki » (2) à sa berline en vente et en revente depuis toujours. La flemme de l’épicier qui, le soir, dans un bruit de bombardement d’Alep, descend son rideau et s’en va, laissant le trottoir plus sale qu’il ne l’a trouvé. Le camion des bonbonnes de gaz qui s’évertue à battre le record des décibels gratuits. Les éboueurs qui rappellent aux endormis qu’ils font leur travail, la nuit, pour ne pas les déranger. La vieille dame qui boite ou fait semblant, la paume vers le ciel, qui harcèle les passantes imperturbables sous le voile de la sainteté empruntée. Les jeunes oisifs du coin, pétards au bec, fond un cours d’anatomie, en plein air sur le derrière de la femme au Blue jean moulant qui passe en remuant l’air avec ses hanches trop larges. Le cadre qui descend de son 4×4 rutilant et qui reçoit un appel juste au moment où il descend sur le plancher des vaches.
On a l’impression que la rue est une scène de théâtre et la vie, une ‘comedia del arte » sans texte, ni scénario et que les acteurs sont spectateurs, à tour de rôle.
De temps à autre, un éclair d’espoir, si infime soit-il, vous donne l’envie de croire encore que la vie peut être meilleure et aujourd’hui, l’idée d’utiliser les mosquées pour lutter contre l’ignorance (pas l’obscurantisme, j’en conviens) est venue comme un baume qui réchauffe les reins. Merci, Majesté de rester humain !
(1) bezness: pour désigner un commerce informel ou illicite (2): Gendarmerie royale
Une jeunesse disponible
Une de nos fiertés marocaines: Rachid Yazami
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