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Conte de nuit
Un morceau de page
de cahier d’écolier,
froissé par la crainte
sur lequel courent des mots
au crayon tracés en tremblant.
La peur de la passion qui dévore
ou la crainte d’être coupable ?
Qu’importe !
La phrase est courte et pourtant,
le frisson qu’elle apporte
vaut tout l’or du monde.
Je lis avec le cœur, l’œil frémit,
le ventre se noue, étranglant l’espoir.
Ma nuit sera belle
comme le dernier vœu
d’un condamné à la potence.
“Je t’attends !”
comme une promesse de bonheur.
Pendant que j’imagine déjà
ce que seront mes balades tactiles…
le papier vibre dans la main qui tremble.
Les mots deviennent lumière
le sens, une tornade à venir
sur nos corps qui se réveillent à la vie.
Aimer, c’est, vraiment, vivre.
Le corps et le cœur dansent ensemble
pour mériter d’être et d’exister.
Je m’enferme dans mon silence
je m’évade, déjà,
vers ce que sera la nuit.
L’infatigable muscle qui meut le doigt,
ivre déjà, se relâche et temporise
en attendant de vivre intensément.
Je regarde sans voir
le monde qui m’entoure,
rien n’existe, rien ne dérange
ce doux bonheur d’aimer et d’être aimé.
Comme moi, impatiente, elle m’attend !
Les secondes deviennent lourdes
Je m’occupe à ne plus rien faire
l’attente devient une besogne douloureuse
Et le cœur trépigne, se relâche et s’endort.
Il me faudra sortir comme un voleur
et ma présence, devenir invisible.
L’audace devient anodine
quand c’est l’envie qui la gonfle.
Envie de sortir, de mon quotidien
de mon corps et de ma tête,
pour prendre le chemin de la nuit,
marcher sans faire de bruit
pour décourager le mauvais sort,
séduire et convaincre la chance
et arriver à la dernière frontière
qui me sépare des douces aventures.
Clôture à peine haute, arbres sentinelles.
Crissements de feuilles écrasées,
le silence pour unique complice
sous le regard de la nuit
qui éclaire de sa lune, mon chemin.
Elle sort de derrière le tronc,
nos regards se rencontrent
comme une chaleur qui submerge
nos corps, nos cœurs et nos envies.
nos doigts se cherchent et se touchent,
le premier baiser est un acte divin,
une douce liqueur qui revigore,
Les trois coups qui annoncent le théâtre
les rideaux qui s’ouvrent sur la scène.
Elle marche, me tirant par la main
vers une de ces belles histoires
que nous inventons, seuls et ensemble.
le silence nous impose la prudence
car tout le charme est dans l’interdit
tolérable ou toléré, inexplicable.
La nuit sera pour seul témoin,
Elle ouvre, avec précaution,
la porte qui grince,
s’écarte pour m’inviter à entrer,
comme dans un rêve.
Enfin, ensemble dans ce nid provisoire,
fabriqué à l’insu de ceux qui autorisent
ou interdisent le bonheur.
Nous n’appartenons qu’à nous-mêmes,
sans contrat ni conditions.
Cette nuit, encore, suffira-t-elle
pour inventer l’avenir ?
Qu’importe !
“Ensemble, on est jamais seul
et on est pas deux !” dira le poète.
Printemps, Fleurs et parfums
Comme une fleur que le printemps réveille, l’être, que la vie fait mouvoir, est une prière discrète qui danse sur les sourcils alignés comme une clôture. Le regard s’en échappe, plein d’allusions, comme une vapeur envahissante, comme un parfum qui dérange, comme une joie contagieuse. Le rire est son langage, à la fois, doux comme une saveur nouvelle et un arôme indéfinissable. La vague fine qui vient dessiner sa démarche est une fine offrande à la vie, au sommeil bousculé par le rêve. Le poète y voit la muse enchanteresse mais l’homme simple y retrouve sa destinée. Si la main s’empêche de frôler le contour, le regard, lui, se plaît à se perdre entre le galbe du vertige d’un ventre qui vibre au sourire et l’œil timide qui s’empare des mots qui ne peuvent pas sortir.
Entre vouloir vivre la tiédeur d’un corps
qui bouge en restant immobile
et se contenter de voir
ce que la nature expose,
l’esprit court et revendique
la liberté de dire la joie du retour.
La femme trépigne d’aise
quand l’homme se retient en silence
mais le désir grandit à l’intérieur
des silences complices
quand la fleur se libère,
étale ses pétales comme une couronne,
au milieu des éclats de rire
qui annoncent le retour des chaleurs.
L’envie de chanter la vie qui s’annonce
comme une lumière envahissante
n’a d’égal que le parfum qui s’élève
au dessus des tapis qui se tissent
avec les couleurs de l’arc en ciel.
Douce joie pénétrante,
Que les hommes apprennent
à se contenter de vivre
ce que les femmes généreuses
préparent dans leurs alcôves secrètes
qu’elles illuminent de leurs bavardages !
Que les êtres et les choses s’éclairent
dans ce paradis réel et terrestre
car l’au delà incertain n’est inventé
que pour faire taire les convoitises
Ne savent vraiment vivre que ceux
qui deviennent sourds aux discours pervers
des égos qui veulent tout prendre !
Les joies simples
comme le regard qui parle au désir
ou les lèvres qui tremblent pour se retenir,
sont le bonheur et la volupté
que le corps et l’esprit
font semblant de ne pas voir
quand l’oreille s’oublie
et s’habitue au verbe trompeur.
Femme lourde et paresseuse,
le festin n’est pas dans l’assiette qui rassure
mais dans le regard traversant ce voile
qui se plaît à flouer le contour qui attire.
Tu ne peux t’oublier dans l’abondance
quand une simple et frêle cheville
met le monde à tes pieds,
quand le petit doigt dénonce la grâce
que tu as à remuer les espaces tranquilles
qui protègent la faiblesse des hommes
qui se cachent pour ne point succomber au désir.
L’effort que tu peux faire pour rester belle
n’est-il pas mérité quand la rue s’écarte
devant le bruit des pas qui annonce ton passage ?
Ne vaut-il pas mieux rester femme
que de croire que la beauté
se préserve à l’abri des regards ?
A quoi sert le soleil si les fleurs n’étaient pas belles ?
A quoi sert le parfum s’il n’est pas respiré
comme une invitation à la vie ?
A quoi sert d’être belle
dans un monde d’aveugles ou de malvoyants ?
A quoi sert la vie si on l’ampute du temps
consacré à faire taire la liberté de voir ?
Chaque matin arrive avec des images nouvelles
qu’il suffit de voir pour se mettre à croire
que Dieu existe et,
si comme Michel Ange ou Raphaël,
on se contente de contrôler les corps,
personne n’aura ce droit de juger
pour ce que nous aimons à voir, à regarder ou à chérir !
Une belle expression à chuchoter:
« je suis heureux de toi ! »
Rêverie
La journée s’avance comme une femme lascive, bougeant les hanches comme une femelle fière et provocante. Le soleil s’attarde sur ses rondeurs et oublie de faire son devoir. Je ferme les yeux et le spectacle d’une nature mouvante emplit mon esprit de scènes éblouissantes. Les êtres et les choses, dans ce décors d’une majesté incomparable, s’éclairent de mille lumières et on se plait à penser qu’il faut être seul pour pouvoir imaginer la beauté, nue comme une lueur qui paralyse, comme une rose discrète qui danse, comme une biche qui s’effarouche au moindre bruit !
La chaleur qui me parvient d’entre les nuages est une douce sensation qui me fait vivre dans l’espoir que le jour s’éclaire comme le regard d’une femme après une belle nuit d’amour ! La fleur tremble et l’oiseau s’ébouriffe les plumes par impatience. Sera-t-elle au rendez-vous cette joie profonde qu’elle réveille à chaque apparition ? Je n’en doute pas mais je tremble de ne pas la voir pareille aux autres jours. Le spectacle qu’elle m’offre m’habitue à l’oubli des beautés médiocres et mon cœur se retient par peur de la perdre.
Tout d’un coup, les feuillages se mettent à danser et le vent siffle pour accélérer leur réveil. Là bas le soleil s’incline et les nuages s’écartent. Le jour apparaît comme une armée en marche ordonnée et j’entends, derrière moi, le doux bruit qui me rappelle sa démarche. Déjà tout mon corps respire et le parfum subtil d’un être rare, vient chatouiller ma somnolence. Je ne la vois pas d’abord, je la sens, je la respire et quand le poids de sa main se pose sur mon épaule, c’est un poids qui me semble lourd car aucun muscle n’arrive à bouger et je me plais dans cette attitude jusqu’à ce que la musique de sa voix me rappelle à la vie, me tire de mon rêve et j’ouvre les yeux pour ne voir, d’abord, que la couleur rose des lèvres qui dessinent des mots. Que ne donnerai-je pour ne pas voir autre chose que le souvenir du baiser qui s’empare de nous quand on se voit, quand on s’aime ?
Clip Video
Couleurs de fête
Quand l’année agonise
les bras s’ouvrent pour l’accueillir
elle sera belle comme un soleil
limpide comme l’eau de source vierge
et je m’incline pour lui céder le passage.
Elle se déguisera en poétesse fine
et égrainera les mots qu’elle sait choisir.
Elle se reconnaîtra, la belle mystérieuse
quand le jour prendra ses couleurs.
Elle sait trouver le subtil mot
qui manque à l’image du bonheur.
Je ne la quitterai pas si
l’autre qui arrive en dansant
n’était pas aussi pétillante que les bulles
qui donnent au champagne ce gout
qui pique la gorge et réveille la joie.
L’autre, c’est un être étrange
qui s’habille comme une glace
aux arômes multiples et naturels.
Elle vient, chaque matin, au réveil
délicieuse viennoiserie à la main,
pour réveiller nos endormis de l’espoir.
« Je la kiffe » crépitera le clavier solitaire
et je passe aux images que sème à tout vent
ce forcené de la nature, oasis enchanteurs
rivières dociles, fiers palmiers et ksours.
Il me racontera pour se reposer
de ses balades quotidiennes,
que le pays est un Eden
sous la clémence d’un ciel au bleu pur.
En passant devant le groupe de femmes
qui parlent de dignité à retrouver,
j’écouterai celle qui donne la voix
aux épouses opprimées, déjà flétries
avant l’age, par l’arrogance masculine.
Je l’écouterai m’exposer ce qu’il faut
changer, adapter et améliorer
pour que la vie soit digne pour tous.
La fête continuera jusqu’au matin
et je dois jouer l’hôte qui s’inquiète
et se torture pour mettre le monde
à l’aise face au temps qui avance.
je relirais les confessions de fois
de ceux qui veulent colorer ma vie
avec des paroles mal comprises
et j’éviterai de froisser en eux
ce qui, en nous, est commun.
Est-ce leur faute s’ils n’ont qu’un seul verbe
pour conjuguer la vie avec arrogance ?
Le paradis promis est un leurre
qu’ils n’ont pas encore découvert.
j’essaierai, bien qu’incertain, de leur dire
que l’homme ne peut vraiment vivre
que s’il est libre de choisir ce qui l’arrange.
Je terminerai la nuit, assis et silencieux
à côté de celle qui s’est écartée pou peindre
ce qui en, elle, bouillonne comme un volcan.
je fixerai le poignet qui fait danser le pinceau
pour donner la forme et la couleur
à ses rêves de femme fière et libre.
Elle me dira, entre deux sourires
que l’Art seul peut sauver le monde.
Quand le soleil se lèvera
l’année aura troqué un nouveau nom
pour un nouveau visage
pour l’espoir d’un nouveau monde !
LES COULEURS DU PRINTEMPS
Camping d'Azrou, sous les cerisiers...
Au plaisir de vous revoir !
Table des matières